dimanche, mars 30, 2008

Adieu Thaïlande

Ca y est. Le séjour en Thaïlande est terminé. Le groupe se réunit une dernière fois dans un restaurant de Bangkok pour une traditionnelle soirée d'adieu. Ah non je vous rassure tout de suite, nous ne sommes pas allés au Burger King. Encore qu'un bon Wooper m'aurait bien fait plaisir. Depuis la disparition de la chaîne de fast food de France, je suis un peu malheureux. Heureusement pour moi, j'ai pu un peu en profiter à Shanghai.


Nous avons profité de la proximité de boutiques en tout genre pour faire quelques achats à bon compte. Des T-shirts, certes plus de 50% plus cher qu'aux alentour de la rivière Kwaï, mais très bon marché quand même. Des pantalons, des ceintures, des chemises, des épices, de quoi bien remplir une valise déjà à la limite de l'explosion. Burp !


Aéroport international de Suvarnabhumi (prononcez Souwanapoum) à Bangkok. Le petit coucou que vous voyez là va emmener une toute partie restante du groupe (2 personnes sur les 16 du départ) au Laos pour une extension qui s'avère à première vue des plus fatigante. La lecture du programme qui nous attend n'a rien à voir avec celui proposé à celles et ceux qui ont choisi de bronzer sur les plages de Phuket (prononcez pouquette avec un 'p' expiré). Trois jours de randonnées dans les montagnes, sur un fleuve et en ville. Nous allons donc profiter des quelques moments de répit procurés par le vol pour nous reposer de notre intense périple thaïlandais.


Décollage et vue de l'aéroport.


La campagne thaïlandaise.


Le vol s'avère être assez calme et rapide. Le bi-turbopropulseur est moins confortable que l'énorme Boeing 747 qui nous a ramené de Chiang Mai mais quelle importance hein ?! Le Laos n'est plus très loin.

jeudi, mars 27, 2008

Pourquoi le lion a la gueule ouverte

Wat Phrathat Doi Suthep. Ce temple situé sur les hauteurs de Chiang Mai est ouvert aux visiteurs de 6h le matin à 8h le soir tous les jours de la semaine. Pour nous la visite a eu lieu en fin de journée, juste à temps pour avoir un peu de soleil avant qu'il ne disparaisse (le soleil, pas le temple ; ça ne disparait pas comme ça un temple). Pour illustrer la minute culturelle de ce blog, sachez que Wat signifie temple et que Doi signifie mont. Voilà qui est dit.


L'entrée du temple aurait bien été l'endroit rêvé pour faire des emplettes en tout genre, mais là le temps nous a manqué, malheureusement pour nous et heureusement pour les quelques Baths qui restaient au fond de nos poches trouées.


Malgré ce triste désagrément les plus courageux d'entre nous ont bien fait de gravir à pied les quelques marches ci-dessous afin de permettre à leurs âmes de faire l'ascension spirituelle et atteindre ainsi le Nirvâna. Les autres ont pris l'ascenseur express. On évite le purgatoire mais on le paye cher et surtout, on rate l'accueil fait par les deux magnifiques serpents (nagas) ondoyants qui encadrent l'escalier.


Lors de la l'ascension mystique, des messages d'encouragement nous rassurent. Nous sommes certainement en train de faire un bon voyage. Merci mon Dieu ! Oups je me trompe de religion, pardonnez-moi.


Le temple, doré à l'or fin, scintille au soleil.


Les croyants, dorés du T-Shirt, s'inclinent au sol.


Bouddha, lui, est carrément couché sur son socle. C'est sûrement la fatigue occasionnée par la montée des 304 marches (ou 306 qui sait , je n'ai pas compté) !


Plus sérieusement, si ce temple suscite une si grande dévotion c'est qu'il contient une relique sacrée du Bouddha.


Ici on vient voir les moines avec des fleurs pour qu'ils prient pour la guérison de nos proches.


Il existe 9 positions différentes du Bouddha. Une pour chaque jour de la semaine, une pour le jour et une pour la nuit. Les personnes qui le désirent peuvent, moyennant une offrande, rajouter une petite dose d'huile à la lampe placée devant la statue de leur choix.


Mom. Avant la traduction disait "Tua Mom". Mais je ne saurais vous dire ce que ça signifie... Et ce n'est pas mon petit guide conversation thaï qui a pu m'aider.


Aah le superbe panorama sur Chiang Mai. Dommage que l'air n'ait pas été plus pur. J'aurais peut-être dû faire une offrande au lieu de prendre des photos.


Jolie photo de moines contemplant la vue, par Sarah B.


Deux lions blancs la gueule ouverte. Si vous vous rappelez le titre de ce billet vous devez certainement attendre la réponse à cette question : "Pourquoi ?". Voici enfin la réponse. Si les lions ont souvent la gueule ouverte c'est parce qu'ils sont assis sur leurs deux c..c..gnettes. La vie de lion est très douloureuse parfois.


Et lui c'est l'éléphant blanc à l'origine du temple. Il porte une relique de Bouddha sur son dos qui lui a été donné par le roi Kuena à Chiang Mai. L'éléphant a été laissé libre d'aller où il voulait et il s'est arrêté à l'emplacement actuel du temple.


Avant de clôturer ce billet je vais vous raconter une petite anecdote. A l'heure où j'écris ces lignes, je porte un bracelet en coton au poignet droit. Ce bracelet m'a été donné et noué par un moine de ce temple. La règle veut que je le garde jusqu'à ce qu'il tombe tout seul. Près de quatre mois après il tient encore. Il n'est plus aussi blanc qu'au départ mais je l'aime bien et j'espère le garder encore longtemps. Les dames du groupe qui ont voulu avoir le même n'ont pas pu l'obtenir du moine. C'est un disciple qui leur a donné. Les moines en Thaïlande n'ont pas le droit de toucher les femmes, elles sont impures.

C'est donc sur ces paroles réconfortantes, mesdames et mesdemoiselles, que je vous présente mes hommages et vous donne rendez-vous bientôt pour un prochain billet.

mardi, mars 25, 2008

Comme une fille dans une bijouterie

La fin du séjour en Thaïlande s'approche à grand pas. Il faut penser aux cadeaux. Nous prenons donc des forces dans ce coquet petit ensemble hôtelier qu'est le Mae-Sa Valley Resort. Ces petites chambres individuelles sont un véritable enchantement.


L'entrée du complexe enjambe une charmante petite rivière qui s'écoule doucement au fond de la vallée.


Un peu plus haut se trouve un autre pont en bois.


Plus on monte et plus la vue s'élargit sur les champs. Et là on s'écrit : "Je ne vois que les champs qui chantoient et la rivière qui verdoit !". A ce demander s'il n'y a pas un champ de pavots quelque part dans les environs. Ca ne verdoit pas du tout une rivière !


Et voici l'ensemble des bungalows. L'eau de la piscine étant trop froide pour moi, j'ai soigneusement évité toute trempette improvisée. Dommage, l'eau bleue était appétissante.


Première étape de la shopping-party. Une fabrique de tissus en soie. Ce papillon-là a eu la chance inouïe de pouvoir voir la lumière du jour.


Ce n'est pas le cas de certains de ses congénères qui ont été ébouillantés pour récupérer leur cocon et dérouler leur soie. C'est l'étape du dévidage. La vie est cruelle parfois.


Pour que la soie soit plus résistante, on doit la tordre. C'est l'étape du moulinage. Gnii gnii ça tourne ça tourne.


Après bien d'autres étapes non illustrées ici, le fil est tissé. C'est le tissage. Ca, c'était facile à deviner. La suite de la visite nous a conduit aux boutiques où il était possible d'acheter des chemises, des cravates, des serviettes, et des... heu... plein de trucs en soie pas chers. Enfin quand je dis pas chers, heu une fois l'addition faite, pas si pas chers que ça. Mais bon, le plaisir d'offrir n'a pas de prix hein !?


Et hop ! Autre endroit autre activité. Ici c'est un atelier de confection d'ombrelles. Les baleines sont en bambou, le tissus généralement en coton, parfois en soie aussi. Tout est fait à la main.


Une forêt d'ombrelles.


Lui c'est un artiste. Je lui ai donné la sacoche de mon appareil photo pour qu'il y dessine un dragon.


Un petit bout de route plus loin c'est une fabrique d'objets laqués qui nous ouvre les bras. Et s'ils sont aussi légers (les objets laqués hein, pas les bras) c'est parce qu'eux aussi sont faits à partir de bambou. Le bambou, découpé en fines lanière est assemblées en bandes serrées. Les objets sont recouverts de sept couches de laque, puis d'une couche de peinture ou de feuilles d'or.


Le résultat final est plus que remarquable vous ne trouvez pas ? Alors pour la p'tite dame ça sera une jolie boîte laqué plaquée or, une autre boîte laquée-plaquée, ah oui encore une boîte, plus grosse, le vase aussi ? Ah non trop tard quelqu'un d'autre l'a déjà pris. Autre chose ? Un éléphant peut-être ?


Ouf. On entasse tout ça dans le mini-bus et on repart.

Dans cet atelier d'argenterie, on y apprend comment transformer une vulgaire plaque d'argent en ravissant chaudron décoratif. Et bien sûr la grande boutique au fond là-bas propose moult bijoux, bagues, colliers et broches en tout genre. De quoi rendre une fille folle si on la laisse seule plus de trente secondes devant les vitrines. Encore que loin de la carte bleue de son homme elle risque juste de piquer une crise. Vite ! Fuyons...


Comment ? C'est pas encore fini ? Il reste des photos ? Il reste des sous aussi ? Naan ça j'y crois pas...

lundi, mars 24, 2008

Thaïlande, terre d'amour

Bonjour mademoiselle, que connaissez-vous de l'amour ? Vous vous posez des questions sur la chose ? Vous voulez en savoir plus ?


Oui hein ! J'en étais sûr. Venez, coquine, suivez-moi dans ce petit restaurant situé en bord de route. Vous ne pourrez pas craindre de tomber enceinte en déjeunant ici. C'est bien indiqué en gros sur un long panneau : "Our food is guaranteed not to cause pregnancy". Ce qui, en bon anglais signifie que la nourriture est garantie pour ne pas causer de grossesse. Voici qui est rassurant non ?


Et si vous avez toujours peur, des affiches sont là pour vous indiquer que vous ne risquez rien à le faire toute l'année. Voilà de quoi vous procurer de bons moments, non-stop.


Alors si vous voulez vous laisser tenter, je vous en prie, réservez donc une chambre au Condom Cottages. Le latex se trouve dans le tiroir de la table de nuit.


Les poissons, dans leur bassin, n'en reviennent toujours pas !


Blub blub.

mercredi, mars 19, 2008

On ne mâche pas danois dans les villages Karen

Il arrive parfois que des choses longues et molles nous prennent au dépourvu dès le matin. Ce fut le cas ce matin-là au détour d'un fleuve...
"Mon Dieu la grosse bête, elle va tout me prendre et y en aura plus pour les autres !"


Et quand il y en a trois en même temps ça donne quelque chose comme ça : "Aaaaah y en a trois qui me foncent dessus !"


Les maisons, elles, ne risquent pas de nous faire peur. Mais on peut tout de même tenter un : "Ooooh une maison sur le bord du chemin !" Eh oui, comme vous pouvez le constater, c'est effectivement une maison typique avec ses pilotis et son toit en herbes séchées.


Vous constaterez également que cette rizière aussi est toute séchée en cette période de l'année.


Ah tiens ! Et le cochon thaïlandais ? Vous le préférez comment ? Sec ou bien gras ? Gromf gromf.


Et les enfants ? Bien dodus ou emmitouflés dans une cagoule ?


Bon allez ! Passons à des choses un peu plus sérieuses. Le bétel. C'est la drogue locale. Mmm en fait non. C'est juste une plante qui se mâche, se chique, se crache et se déteste.

Parce ce que c'est simplement infecte.

Pour nous autres pauvres touristes peu habitués aux us et coutumes locales.

Le bétel est donc cette plante grimpante que vous voyez ci-dessous.


Et comment prépare-t-on le bétel ? Explication. Un dessin vaut mieux que deux tu l'auras pas. Cette femme akha (oui dans un village Karen) nous a été présentée comme le type même de la mâcheuse de bétel. Dents noirs et lèvres rouges. Alors, quiz de ce que c'est qu'il y a dedans (le bétel) ? Une feuille de bétel, de la poudre rouge de bétel, et de la chaux. Le tout plié en huit. On met dans la bouche et on mâche (si on n'a peur de rien ou si on est téméraire, ou les deux).


Une petite démonstration ? ... ... ... Je confirme. Ce truc est vraiment amer. Je résiste. Je crache rouge. Je mâche. Je crache. Ca sert vraiment à quelque chose de mâcher ce truc ? Hein ? Vous voulez voir ? Tenez ! Haaaaann...


Je garde ça en bouche pour vraiment être sûr du goût. Une autre femme akha m'interpelle : "Toi, t'es qu'une petite nature ! Tu ne sais pas bien cracher comme un homme !" Ouais mais j'ai plus trop envie d'apprendre là. J'ai un drôle de goût dans la bouche là maintenant.


Notez au passage les cercles de métal qui ornent sa coiffe. Ce sont de véritables pièces françaises. Petit zoom. Pouah ! Ce truc est vraiment trop infecte !


Bon. Laissons un peu de côté cette histoire de machouillage et cet encart numismatique pour nous intéresser à ces enfants. Ils se retrouvent ici dans un pensionnat.


Et là haut une jeune fille nous observe depuis le dortoir du bâtiment des filles. Bonjour demoiselle !


J'ai finalement tout craché au bout de 15 minutes. Et ça fait long quinze minutes quand on a une pâte amère dans la bouche. Une fois la chose expulsée, je me suis empressé de mordre dans un bon chewing-gum danois. Et c'est là que c'est devenu drôle. Malgré une bonne dose de fraîcheur, je n'ai pas réussi à retirer ce goût de ma langue.

La culture thaïlandaise m'étonnera toujours !