mardi, février 26, 2008

Bats le riz !

Nous sommes dans les environs de Ban Thatorn. Et ça c'est le grand bouddha blanc du temple Wat Thatorn.


En contre bas de la route s'étire la rivière Kok toute enrubannée de collines et de brumes matinales.


La route, vue depuis le siège du véhicule qui nous transporte. A noter deux choses. On peut tomber à tout moment si on ne s'accroche pas à quelque chose. On roule à gauche.


Arrêt-visite d'une plantation de mandariniers (au fond là bas loin). Et en premier plan pendent des porte-bonheurs.


Des découpes d'arbres en forme de table. Ou le contraire. J'aurais bien aimé en rapporter une à la maison. Mais là j'ai eu deux problèmes. Y a pas trop la place dans le salon. C'est un peu lourd quand même dans le sac. Mais ne sont-elles pas magnifiques ?


Eh oui ! Les motos aussi roulent à gauche en Thaïlande !


C'est la saison de la récolte du riz. Je ne vous l'avais pas déjà dit ? Bon c'est un peu la fin, mais il reste encore quelques retardataires.


Allons vérifier tout ça. Arrêt au bord de la route, descente dans les champs en faisant attention au passage à ne pas tomber dans les oubliettes, même si l'eau paraît pure et limpide, ...


...et rencontre avec les autochtones. Ce sont des Akha. Ils battent les gerbes de riz pour ne garder que les grains. Alors, prêt pour une petite séance d'essai gratuite ?


C'est parti ! Nous essayons donc de battre le riz sous les yeux surpris de ce petit garçon.


Pendant ce temps là, une femme fume sa pipe. Puf puf.


Et nous repartons pour d'autres découvertes plus sympathiques encore.

Et pour vous faire rêver un peu je vous annonce de la douceur et du calme. C'est pas un beau programme ça ?

vendredi, février 15, 2008

Le bonze est matinal et parfois allemand aussi

Réveil aux aurores. La plus grande partie du groupe est là. Nous sommes prêts pour une bonne purification volontaire matinale. Anucha avait apporté des paniers repas auxquels il avait rajouté quelques desserts. C'est assez rare d'offrir des gourmandises mais ça fait toujours plaisir.


C'est assez rare aussi de trouver des intrus comme ce moine allemand qui a tout quitté pour vivre à la dure avec pour seuls habits sa toge ses sandales et sa paire de lunettes.


Y a pas à dire, ça fait vraiment du bien de se faire purifier l'âme. On se sent tout ragaillardi. En rentrant à l'hôtel (celui avec la piscine), nous passons devant un marché populaire. D'ailleurs y a-t-il des marchés qui ne soient pas populaires ? Mmm j'en suis tout méditatif. Serais-je en train de devenir moine moi aussi ? Mmm...


Tout au fond des halles se trouvent des denrées inhabituelles pour un non-thaïlandais, comme ces grenouilles éventrées...


...ou ces oeufs de cent ans, peints en rose pour ne pas les confondre avec des oeufs frais.


Sur le chemin qui mène à l'hôtel (celui avec la piscine) nous découvrons, comme un peu partout en ville d'ailleurs, d'étranges récipients sphériques verts sur leur socle. Sauriez-vous me dire ce que c'est ? Non ce n'est pas une pompe à essence déguisée en marmite. Non ce n'est pas une mangeoire pour bébé martien ni un pot de fleur à couvercle. C'est une poubelle réalisée en pneus recyclés. Ca vous laisse sans voix, j'en étais sûr.


Petit déjeuné salé (pour ceux qui veulent, sinon y a aussi du sucré) en compagnie d'un pêcheur. C'est fin novembre dans l'hémisphère nord. Il fait donc assez froid, surtout à 7h30 du matin. Je vous demande donc de vous joindre à moi pour saluer bien bas l'effort de cet homme pour se nourrir. Vous méditerez ensuite sur votre condition humaine et votre place dans le monde.


Admirons ensemble cette très jolie fleur de bananier. Ce n'est pas tous les jours qu'on en voit.


Et vous l'attendiez tous ! La piscine de l'hôtel !


Allez on se motive là ! On va aller faire un tour en songtaew (ou songthaw). D'après les règles de sécurité routières draconiennes françaises, ce genre de véhicule serait complètement interdit. Deux banquettes à l'arrière, sans ceinture de sécurité, sans porte, une couleur criarde. Et pourtant quelle joie de se faire secouer sur les routes du pays !


Mais avant d'avoir le plaisir d'une promenade shaker nous devons impérativement acheter quelques souvenirs aux vendeuses Akha. La technique est simple. Trois vendeuses alignées, trois fois plus ou moins la même chose à vendre et une seule phrase imparable : "Si tu achètes à elle il faut aussi acheter à moi !". Comment résister ? Elisabeth se rend-elle compte du piège dans lequel elle est tombée ? Et les autres touristes du groupe, savent-ils que toutes leurs économies vont y passer ?


Vous le saurez en lisant le prochain billet !

Ou peut-être pas... qui sait !

mercredi, février 13, 2008

Rencontre avec les Yao

L'après-midi s'étire petit à petit. Nous entrons progressivement dans un village Yao. Et ce que vous voyez là et qui ressemble à des clapiers sans grillage sont des greniers à riz. Les apparences sont trompeuses parfois.


C'est un peu aussi comme les pneus des camions. Ils sont ici recyclés en mangeoire à bébé. C'est très en vogue dans la région.


Et que penser de ces deux distributeurs de Pepsi. Ils n'en sont pas. Ce sont des pompes à essence. L'une pour le super et l'autre pour le gasoil. Ou inversement. Je ne suis pas allé tester.


Retour à la réalité en rencontrant la population locale. Les femmes s'occupent des enfants...


...et les hommes discutent entre eux autour d'une table. Au menu, dégustation d'un plat à base de viande épicée-marinée, le tout arrosée d'alcool de riz. Ca arrache et ça brûle. Mais qu'est-ce que c'est bon ! J'ai du mal à partir. Voilà ce qui est bien dans ce genre de voyage organisé. On voit des choses qu'on aurait probablement jamais pu voir avec un simple guide papier sous le bras. C'est ce genre de souvenirs qui marquent et qui restent.


L'apéro terminé nous quittons le village. Je me sens tout chose. Un effet des épices ou des vapeurs alcoolisées ? Cette femme sobre que nous croisons plus bas sur la route fabrique un habit de cérémonie. Elle mettra un an pour le concevoir. J'essaye de remettre mes yeux en face des trous.


Un peu plus loin nous apercevons une jolie parabole fleurie. Je n'y crois pas une seule seconde.


Ce n'est pas le grand bâtiment blanc qui est intéressant mais l'inscription sur le mur du premier plan. Eh oui, c'est du chinois. Nous nous trouvons devant une école chinoise. L'apprentissage du chinois va servir à ceux qui désirent aller travailler à Taïwan plus tard quand ils seront grand.


La cour de l'école qui donne sur trois classes de niveaux différents.


Des élèves studieux... ou qui font semblant de dormir, je ne sais pas. Ah... dormir...


A côté, un autre groupe d'élèves, plus grands, jouent au takraw (prononcez taclau) le sport national thaïlandais. Un ballon rond, idéalement en rotin mais généralement en plastique, un filet de volleyball et des passes faites au pied.


Nous rentrons à notre hôtel situé au bord de la rivière Mae Kok. J'en profite pour piquer une tête rapide dans la piscine, extrêmement froide. Ca semble faire son effet. Mais il faut se coucher tôt si on veut assister à la quête des bonzes le lendemain. La vie est dure parfois.

Dans le prochain billet vous attendent : des bonzes en sandales, des voitures jaunes canari et des vendeuses en survêtements. Zzzz !

mardi, février 12, 2008

Sauve qui peut ! Bonze qui pisse !

Il est 11:15. Nous sommes dans la montagne, toujours dans la région de Chiang Rai, dans le nord de la Thaïlande. Nous entrons dans un village. La vue est magnifique même si l'éclairage n'est pas idéal.


Les maisons traditionnelles ont ici un petit côté moderne, un je-ne-sais-quoi qui nous rattache à nos bonnes vieilles valeurs occidentales.


Le long du chemin nous rencontrons d'autres maisons, des autochtones, des poules, des cochons...


...et des chiens de garde, même si ceux-ci avaient plus peur qu'autre chose.


Après cette visite éclair nous repartons, pour mieux nous arrêter un peu plus loin pour admirer quelques buffles paissant tranquillement dans des rizières sèches. Là quand je dis nous, je parle uniquement des personnes embarquées dans notre véhicule. Notre chauffeur a en effet eu la gentillesse de nous laisser prendre des photos. Les autres voitures avaient continué leur route.


Petite pause méritée autour d'une dégustation de thé.


Du thé vert, léger et aromatique, du thé sauvage réservé pour les cérémonies des moines, fort et âpre et qui ne se boit pas d'habitude. Et pour les amateurs avertis, démonstration du manneken bonze, une poterie en forme de moine qu'on laisse tremper dans l'eau froide, et qui envoie une bonne giclette quand on l'ébouillante. Rires garantis ! A noter le caractère chinois au-dessus le la demoiselle de droite, il se lit 'tcha' en chinois et en japonais et qui signifie thé. Ce blog est culturel, je le rappelle.


Derrière la cabane à thé nous descendons entre deux plantations de thé. Ici du thé d'élevage soigneusement aligné.


Et là du thé sauvage, moins bien coiffé et planté n'importe comment.


Et tout en bas, j'ai dû attendre que Môssieu Soleil daigne réapparaître pour vous offrir ce joli kiosque sur pilotis.


J'ai ensuite couru tout seul le long du ruisseau avant de pouvoir rejoindre le reste du groupe.


Groupe que j'ai rejoint à l'usine de thé. Ici séance de bronzage-séchage.


Et là séance d'épouillage entre des doigts habiles pour retirer les tiges.


Attendez ! La journée n'est pas terminée. Il me reste encore des choses à vous montrer. Ne partez pas, la suite, c'est pour bientôt !

jeudi, février 07, 2008

Plus blanc que blanc

Nous avons passé la semaine à nous lever tôt. Et ça ne risque pas de changer. Ce matin départ en 4x4. Anucha profite du temps infini que nous prenons pour nous regrouper pour demander une petite bénédiction à deux moinillons de passage. "Faites qu'ils se dépêchent, on n'a pas toute la journée là..."


Le marché de Chiang Rai. Des légumes...


...des fruits...


...et deux tuk-tuks en attente de voyageurs.


Voici le temple de Wat Rong Khun. Il est en cours de construction par l'artiste Chalermchai Kositpipat. A la différence de tous les temples dorés que l'on a pu voir, celui-ci est blanc, avec par-ci par-là quelques morceaux de miroirs. La blancheur, c'est pour la pureté du Bouddha. Les miroirs c'est pour la diffusion de sa sagesse à travers le monde. Et c'est aussi pour que ça brille au soleil.


La tête de diable sur laquelle trône une bouteille de bière est là pour interdire l'accès aux alcooliques. Non, on ne rampe pas pour entrer dans le temple.


Ce bassin représente l'enfer. Les mains levées espèrent une quelconque aide de la part des voisins du dessus. L'enfer est pavé de bonnes intentions mais au paradis y a personne pour aider son prochain !


Un gnome dans le vent. Ou comment être ridicule avec sa coupe de cheveux.


"Toi là-bas ! Oui toi avec l'appareil photo. Si tu passes devant moi je te coupe la tête !" Tiens ça me rappelle vaguement un conte pour enfants, avec une fille blonde, un lapin (blanc) et une méchante reine qui ne pensait qu'à une chose...


Après les gnomes narcissiques et les démons inoffensifs coupeurs de têtes, voici les tortues volantes. Ils fument quoi déjà en Thaïlande ? Ah oui de l'opium !


Preuve que le temple est en cours de construction, cette pagode brute pas encore sculptée. Allez mon gars, au boulot !


Nous quittons la ville pour nous promener dans les champs. C'est la récolte du riz. Les paysans fouettent les gerbes sur une palette en bois pour en récupérer les grains.


On change de décor. On s'enfonce dans la montagne. Ici le riz a déjà été récolté, il ne reste plus que des tiges coupées toutes sèches.


La saison des pluies est passé. Tout est sec.


Vous en voulez encore des photos de Thaïlande ? Alors ne ratez pas le prochain billet. Après les plantes qui se fument, les plantes qui se boivent. Comment ça c'est trop facile ?